les églises remarquables

L'Eglise de Solre le Château

L'Eglise est contruite sur la grand place de la ville, où un ancien château fort était jadis bâti (d'où le nom de la ville). Ce château a été brûlé une première fois en 1473, pillé en 1651 et démoli sous la révolution en 1793.

                          

                        l'église de Solre     vue de la place depuis le clocher. Le kiosque de la place

                                                                                                est situé sur l'emplacement du château de Solre.

De style gothique, l'édification de l'église commence au 14° siècle et s'est achevée 300 ans plus tard, mais elle a subi de profonds remaniements. La tour a été construite en 1514 mais un incendie a eu raison de la tour du clocher le 10 mai 1611 (cette date est gravée sur le long texte de la cloche Isabelle, rappellant ainsi l'incendie). C'est à cette date qu'elle a été reconstruite. Il est à noter que ce n'est qu'à partir du milieu du 18° siècle que la flèche de la tour a commencé a "pencher" vers le sud-ouest. Les raisons en sont d'une part, une infiltration d'eau abondante sur la charpente et sur le dernier rang de pierres qui ont perdu leur rôle porteur et d'autre part, un mauvais report des charges de la charpente sur toute la maçonnerie de la tour. Des travaux ont ensuite permis de stabiliser la charpente de la tour dont l'inclinaison n'évolue plus. 

 

Le bourdon (baptisé Isabelle) pèse 2 tonnes 7 et mesure 1m62 à sa base. Elle date de 1612.

Une deuxième cloche est baptisée Jeanne" et pèse 360 Kg. . Elle a été fondue le 26 septembre 1920 avec les 8,5 kg de l'ancienne cloche détruite par les allemands le 20 février 1918 comme l'indique le long texte gravé sur la cloche.

Pendant des travaux de réfection en 1981 , une salle a été découverte sous le choeur de l'église. L'entrée de cette salle avait en fait été balisée depuis toujours par la présence d'une croix gravée dans le marbre de la 2ème marche à droite du choeur, mais on en ignorait la signification. Celle salle a été réouverte en 1985 par Nicole Binoit.

Le caveau est  exigü, il mesure 2m70 de large sur 4m25 de long. C'est la crypte des seigneurs de Solre qui contient 8 cerceuils dont 2 n'ont pas été identifiés. Les cercueils identifés sont ceux de Philippe de Croÿ (1562-1612), Philippe de Lannoy (1487-1543), Jean de Lannoy, puis probablement Jeanne de Lannoy (épouse du précédent), Anne de Beaufort et enfin Jacques de Croÿ (fils de Philippe)

                         

A gauche: Photo de la marche "à la croix" au dessous de laquelle se trouve un escalier menant à la crypte. Cette marche est scellée.

A droite: photographie du caveau avec les cercueils en plomb ou en cuivre.

 

L'église comporte une chapelle seigneuriale préservée et fermée au public. Cette chapelle, autrefois dotée d'un hagioscope aujourd'hui fermé, permettait aux Seigneurs de Solre de suivre les offices de l'église sans se méler au peuple (voir ci après, église de Beaurieux).  Une théothèque se trouve dans la chapelle seigneuriale. Elle comporte deux portes : une porte contre les "voleurs" et une porte contre les souris. L'encadrement est formé de moulures de pierre sculptées. La théothèque reçevait les livres religieux.

 

A gauche, la théothèque avec ses deux portes fermées. A droite, avec les deux portes ouvertes.

L'église de Beaurieux

Le premier bâtiment à être édifié sur le site de l'église n'est pas l'église elle même mais une chapelle seigneuriale. Cette chapelle , érigée au 12° siècle, (la chapelle saint Christophe) était un oratoire à usage exclusif des seigneurs de Beaurieux. La construction de l'église sur un flanc de mur de la chapelle seigneuriale a débuté à partir de 1452. Une porte permet de passer de l'église à la chapelle, et une fenêtre (appelé hagioscope)  permettait aux seigneurs installés dans la chapelle d'assister aux offices célébrés dans l'église sans se méler au peuple installé dans l'église. Une porte particulière permettait aux seigneurs de pénétrer dans la chapelle depuis le château de Beaurieux.

Un tabernacle sculpté datant de 1472 et classé se trouve dans la chapelle ainsi que plusieurs plaques funéraires gravées.

 

Le porche de l'église de Dimont

La porte finement ciselée en bois de l'église date des environs de 1500. On y voie les coups de hache portés à la Révolution, symbole d'une Eglise aristocratique à l'origine de la colère du peuple.

     

 

L'église de Lez-Fontaine

Lez-Fontaine est un village se situant à proximité de Solre-le-Château. Voici quelques éléments remarquables de l'église:

Le portail est du 16° siècle. Il est de style flamboyant. Deux colonnes se trouvent de chaque côté de la porte et sont surmontés d'un pinacle.

La voûte de la nef de l'église est un élément remarquable de l'architecture en Avesnois. Des peintures ont été richement exécutées vers 1531. Les scènes représentées sont une Annonciation et le Jugement dernier. Les personnages représentés sur différents niveaux y sont nombreux. 

La fresque est composée de 18 sections de bois. C'est un ensemble unique dans le nord de la France. La voûte a été restaurée il y a une vingtaine d'années. L'état antérieur de la voûte avant la restauration ne permettait pas de distinguer les peintures qui étaient recouvertes qu'une couche de cire et de poussière noire provenant de la combustion des bougies.

La  lecture de la voute commence sur le panneau central de droite du fond de la nef. Jesus se trouve en médaillon. A sa droite une fleur symbolisant le bien, et sous elle, une scene avec deux personnages accueuillant les âmes destinées au paradis. A la gauche de Jésus, une épée symbolisant le mal. Chaque panneau décrit une scène.

Sur de telles représentations bibliques, Il était coutume de représenter les âmes destinées l'enfer y rôtir. Or, il n'y a pas une telle représentation sur la voûte. Une hypothèse annonce que cette scène et d'autres se trouverait sur le mur de la nef, actuellement platrée et uniformément peinte en jaune. On ignore néanmoins si la nef était ornée en totalité ou partiellement car aucun document ne nous est parvenu sur la décoration intérieure de l'église. Parmi les personnages figure en bonne place Jeanne de Ligne qui fut l'une des donatrices à l'origine de la commande de la fresque.